
« En Guadeloupe, les Indiens gardent, depuis plus de 154 ans leurs cultes vivants, à travers le nadrom. Le nadrom est mise en scène avec des chants et des danses sous la direction d’un Vâtîalou (maître de cérémonies) [...] Il se déroule toute la nuit » (Raghunath Manet dans L’Inde en Guadeloupe, 2017)
« Avant c’était tous les samedis, il y avait un nadron […] pour faire un nadron, il fallait jeûner, il fallait avoir un corps propre mais aussi un esprit [propre]. […] Les femmes ne participaient pas au nadron, c’était des hommes qui dansaient et se déguisaient en femmes. […] Et maintenant, il n’y a que les femmes qui dansent » (Clairisse Mardivirin dans Rapport PCI Guadeloupe, p.345, île du Monde 2020)
« Le nadron qu’on a fait samedi c’était le Ramayana, mais il y a plus d’une centaine. Tous les récits antiques ont été écrits par les auteurs sous la forme de nadron, il s’agit du Maldévilin [Madurai Veeran], c’est celui qui se pratique le plus en Guadeloupe, il y a Râjâ Désingou natakam [natakam est la forme originelle du mot « nadron » en langue tamoule], un roi hindou, c’est une histoire hindoue et musulmane, elle se passe à l’époque quand les musulmans ont conquis l’Inde […] puis il y a Harichandran natakam, qui est le plus interprété quand il y a quelqu’un qui meurt, on le fait pendant le veillée » (Jérôme Nagapin dans Rapport PCI Guadeloupe, p.345, île du Monde 2020)
Jocelyn Nagapin (vâtîalou), Jérôme Nagapin (vâtîalou), Hervé Piddar-Apaïah (Annotation : Mardivirin.EI01). D’autres vâtîalou sont cités dans l’ouvrage de Manet (Manet 2017, p.86), mais nous ne savons pas s’ils sont encore vivants : Abo Ragavin, Govind Benjamin. Mis à part les vâtîalou, il y a des dizaines de personnes qui sont des porteurs du nadron, dans ses différents spécialités : percussion, danse, chants, théâtre, organisation, costumes, etc. Beaucoup de jeunes parmi ces porteurs
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