« Les esclaves le dansaient devant leur chef colon. Non seulement il y avait la musique, les tambours, il y avait les chanteurs, les danseurs, mais il y avait quelqu’un qui commandait par-dessus tout ça. Il est vrai qu’il n’y a pas d’écrit sur ce passé. Les esclaves observaient les danses de salon des colons [notamment la danse de quadrille], et ils l’ont transposé mais avec leur musique, ils ont utilisé le tambour [pas les mêmes instruments côté esclaves / colons], et la transposition a donné le lewoz au commandement : c’est le même principe en termes de nombre de danseurs, en termes de figures, mais le commandement est donné par le maître commandeur qui anime, qui organise la danse. Ce qu’il y a de particulier avec le lewoz au commandement, c’est que c’est la rencontre de deux traditions : la tradition africaine, et la tradition européenne » (Marie-Line Dahomay dans Rapport PCI Guadeloupe, p.339, île du Monde 2020)
Charlize Ismaël, Christiane Gane, Geser Verin
Association folklorique Madiana