Canot saintois (construction et navigation sportive)

« […] quatre types différents de bois, dont un vient de la Guyane, le koumari [koumanti ou courbaril ?]1 il est rare ici, […]. En Guadeloupe, on trouve l’acajou, poirier, surtout l’acajou pour la compétition […] il faut une lune pour le couper, on ne peut pas le couper dans n’importe quel moment […] Si on le coupe au bon moment il va durer, 5,6 voir 7 ans, même 10 ans, parce que le bois tu l’as coupé dans sa bonne vibration, c’est comme un fruit, tu ne peux pas le couper quand il est vert. […] Chaque bois a sa lune différente […] il y a des bûcherons qui ne connaissent pas et ne savent pas qu’il faut le couper au bon moment. […] Après il faut le laisser sécher, deux, quatre ans. […] Dans le bois il y a une énergie que tous les gens ne savent pas capter » (Alain Foy dans Rapport PCI Guadeloupe, p.262, île du Monde 2020)

« La compétition est apparue dans les années 2000, d’anciens pêcheurs qui ont vu leurs parents s’exercer dessus et ils ont voulu perpétuer la tradition et ils ont relancé un championnat. Au début il y avait dix canots santois, après il a pris de l’ampleur, il s’appelait le TGVT [Tour de Guadeloupe en Voile Traditionnelle], qui a eu de belles années, on est monté jusqu’à 42 bateaux inscrits, dans les années 2010-12. Ça fait deux ans ça s’appelle Traditour, c’est la même date [juillet] c’est pas un tour complet mais quasiment, dix jours de compétition. On essaie de faire gagner en popularité ce sport, qui est vraiment très beau, qui permet de découvrir la Guadeloupe, ce serait bien qu’on puisse faire comme en Martinique  avec le Tour des Yoles qui est vraiment le sport régional. Une yole c’est l’embarcation traditionnelle de Martinique, avec une voile carrée [explication de l’événement] » (Jonas Astorga dans Rapport PCI Guadeloupe, p.387, île du Monde 2020)