« Le gwoka était réservé à des initiés, on ne rentrait pas dans un léwòz si l’on te connaissait pas. Donc c’est un nombre de personnes qui ont joué cette musique pendant des années et des années, sans que d’autres aient eu la possibilité de s’y rapprocher. Heureusement, il y a des gens parmi eux qui ont voulu après que cette musique soit appréciée par tout le monde, qui soit jouée par tout le monde. Ce qui font les écoles aujourd’hui, c’est que tout le monde peut jouer mais la ronde léwòz est réservée aux initiés, car la ronde léwòz c’est le côté sacré du gwoka. Si l’on ne sait pas jouer, ne pas chanter, ne pas danser, on ne doit même pas venir dans une ronde léwòz. Aujourd’hui, tout le monde va dans les rondes léwòz mais les anciens, pour eux il y avait seulement les gens qui maîtrisaient cette musique qui pouvaient rentrer dans la ronde léwòz. Peut-être aujourd’hui, la seule tristesse que j’ai, c’est qu’on ne soit pas assez rigoureux dans la ronde léwòz : c’est bien qu’il y a plus de monde qui participe, mais il faut aussi qu’on soit plus rigoureux sur la façon de jouer, la façon de chanter pour garder le côté spirituel du léwòz, qui c’est un hommage aux anciens, un hommage à la musique gwoka, ce n’est pas un lieu de spectacle, c’est un lieu de cérémonie» (Teddy Pelissier dans Rapport PCI Guadeloupe, p.406, île du Monde 2020)
Teddy Pelissier, Ruddy « Kuawu » Gassy, Zagalo Geoffroy, René Geoffroy,
Patrick Solvet, Marie-Line Dahomay, Marie-Héléna Laumuno, Lukuber Séjor
Kan’nida, Kalbas Ka