«Et tant que la prière n’avait pas cessé, elle n’était pas fini, on ne pouvait pas commencer la veillée, à chanter par contre, par exemple. Et là, à partir du moment qu’on a commencé à chanter, là, voilà. Donc la veillée durait toute la nuit, et les gens veillaient vraiment ; étaient là vraiment, aidaient à passer la nuit aux parents du défunt, voilà. Contrairement à maintenant, quand ça se fait dans les maisons funéraires, à minuit, les gens rentrent chez eux. […] Y’avait plusieurs rondes. Y’avait la ronde où y’avait les gars, les majors, là où j’ai eu mon frère [Sergius Geoffroy], là il chantait. Et y’avait aussi, dans la maison, y’a des gens qui contaient des contes, qui racontaient des blagues et tout ça, des blagues, on appelait les « blagueurs », des « conteursblagueurs», et les dames prenaient les enfants à côté, avec des jeunes quoi, et ils faisaient, c’est eux qui faisaient les jeux. Donc y’avait la veillée, y’avait les jeux, on appelait ça les « jeux de dames », y’avait les conteurs, tous ces gens-là étaient là pour passer la nuit avec la famille du défunt. Et vers 5h du matin, les gens arrêtaient, les gens se mesuraient, les gens luttaient. Y’avait la lutte [sové vayan, bénaden]. En fin de soirée quoi. Les gens luttaient.» (René Geoffroy dans Rapport PCI Guadeloupe, p.397-398, île du Monde 2020)
Zagalo Geoffroy, René Geoffroy, Pierre Cafournet, Jean-Claude-Jovial, Michel Moutoussamy, Marie-France Romain. Pratique très étendue, ce qui fait penser à l’existence de nombreux porteurs nonspécialistes, et nombreux porteurs spécialistes latents